Le supply chain management : concilier centralisation et indépendance organisationnelle
By: OUARDIGHI, Fouad El.
Material type: ArticlePublisher: Paris : Lavoisier, aôut./sept. 2008Revue Française de Gestion 34, 186, p. 81-88Abstract: Lémergence du supply chain management (SCM) en tant que champ dexpérience et de connaissance bouscule les pratiques managériales autant que les paradigmes du management. Les définitions ne manquent pas à qualifier le SCM. Force est cependant de constater que nombre dentre elles adoptent un prisme essentiellement opérationnel, confinant le sujet à un effort conjoint damélioration de lefficience aux interstices bordant les flux interentreprises. En ce sens, le SCM serait le nouveau vocable pour décrire la logistique. Cette vision est évidemment étriquée. Le SCM nest pas, loin sen faut, lhéritage légué par le développement tous azimuts de lactivité logistique, mais bien plutôt celui des vagues massives dexternalisation et de recentrage opérées par les entreprises tout au long des années 1980 et 1990. Son champ dintervention nest pas circonscrit aux centres de décision opérationnels bilatéraux ou multilatéraux, mais comprend, comme nous allons le voir, des choix stratégiques autant quorganisationnels des entreprises intervenant dans des supply chains. Pour reprendre linterprétation proposée par la théorie des coûts de transaction (Williamson, 2008), le SCM correspond à une solution intermédiaire dans un processus darbitrage entre lindépendance organisationnelle et lintégration verticale. Le choix de lindépendance organisationnelle (i.e., du marché) vise généralement à tirer parti des avantages de lintégration horizontale (économies déchelle, effets dexpérience, économies de champ, etc.). En théorie, le choix de lindépendance organisationnelle devrait succéder à celui de lintégration verticale à mesure que lélargissement du marché de produits finis justifie lapparition de fournisseurs spécialisés au niveau des marchés de produits intermédiaires (Stigler, 1951). Lintégration verticale, bien que coûteuse et risquée, comporte cependant quelques vertus, que le SCM a vocation à rétablir, tout en préservant à chaque maillon de la chaîne son indépendance organisationnelleLémergence du supply chain management (SCM) en tant que champ dexpérience et de connaissance bouscule les pratiques managériales autant que les paradigmes du management. Les définitions ne manquent pas à qualifier le SCM. Force est cependant de constater que nombre dentre elles adoptent un prisme essentiellement opérationnel, confinant le sujet à un effort conjoint damélioration de lefficience aux interstices bordant les flux interentreprises. En ce sens, le SCM serait le nouveau vocable pour décrire la logistique. Cette vision est évidemment étriquée. Le SCM nest pas, loin sen faut, lhéritage légué par le développement tous azimuts de lactivité logistique, mais bien plutôt celui des vagues massives dexternalisation et de recentrage opérées par les entreprises tout au long des années 1980 et 1990. Son champ dintervention nest pas circonscrit aux centres de décision opérationnels bilatéraux ou multilatéraux, mais comprend, comme nous allons le voir, des choix stratégiques autant quorganisationnels des entreprises intervenant dans des supply chains. Pour reprendre linterprétation proposée par la théorie des coûts de transaction (Williamson, 2008), le SCM correspond à une solution intermédiaire dans un processus darbitrage entre lindépendance organisationnelle et lintégration verticale. Le choix de lindépendance organisationnelle (i.e., du marché) vise généralement à tirer parti des avantages de lintégration horizontale (économies déchelle, effets dexpérience, économies de champ, etc.). En théorie, le choix de lindépendance organisationnelle devrait succéder à celui de lintégration verticale à mesure que lélargissement du marché de produits finis justifie lapparition de fournisseurs spécialisés au niveau des marchés de produits intermédiaires (Stigler, 1951). Lintégration verticale, bien que coûteuse et risquée, comporte cependant quelques vertus, que le SCM a vocation à rétablir, tout en préservant à chaque maillon de la chaîne son indépendance organisationnelle
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