LORINO, Philippe
Le contrôle de gestion après la crise : expertise obstinée du chiffre ou métier d'enquête complexe? - Paris : Lavoisier, avril 2009
Quest-ce que la crise remet en cause dans la recherche et lenseignement du contrôle de gestion ? Pour répondre à cette question, il faut dabord évidemment sinterroger sur les défis lancés aux pratiques du contrôle de gestion par la crise. En dautres termes, il faut se demander où va le contrôle de gestion après la crise financière et bancaire. Une étude récente, réalisée par la DFCG et Bearing Point (DFCG-Bearing Point), apporte des éclairages intéressants à ce sujet. Un message clé, repris en conclusion, ressort de létude : « moins de chiffres et plus danalyse », ce qui va de pair avec le « renforcement de lappui à la direction générale et au manager opérationnel, simplification, standardisation, recentrage sur la valeur ajoutée, polyvalence du contrôleur, animation de filière renforcée, recrutement de profils plus métier, plus dhommes (sic) dexpérience ». Ce message clé a un vague parfum de « déjà vu, déjà entendu » : cest, grosso modo, celui que martèlent depuis vingt ans les animateurs de la filière professionnelle, dune part, nombre denseignants- chercheurs du domaine, dautre part. Or, la partie descriptive de létude nous montre que les évolutions réelles sont loin de confirmer cette vision : le bloc « reporting-clôture-construction de la prévision budgétaire », domaine du chiffre, continue à représenter 59 % du temps des contrôleurs, alors que le bloc « conseil de la DG réalisation détudes-suivi des risques » nen représente toujours que 28%.
Le contrôle de gestion après la crise : expertise obstinée du chiffre ou métier d'enquête complexe? - Paris : Lavoisier, avril 2009
Quest-ce que la crise remet en cause dans la recherche et lenseignement du contrôle de gestion ? Pour répondre à cette question, il faut dabord évidemment sinterroger sur les défis lancés aux pratiques du contrôle de gestion par la crise. En dautres termes, il faut se demander où va le contrôle de gestion après la crise financière et bancaire. Une étude récente, réalisée par la DFCG et Bearing Point (DFCG-Bearing Point), apporte des éclairages intéressants à ce sujet. Un message clé, repris en conclusion, ressort de létude : « moins de chiffres et plus danalyse », ce qui va de pair avec le « renforcement de lappui à la direction générale et au manager opérationnel, simplification, standardisation, recentrage sur la valeur ajoutée, polyvalence du contrôleur, animation de filière renforcée, recrutement de profils plus métier, plus dhommes (sic) dexpérience ». Ce message clé a un vague parfum de « déjà vu, déjà entendu » : cest, grosso modo, celui que martèlent depuis vingt ans les animateurs de la filière professionnelle, dune part, nombre denseignants- chercheurs du domaine, dautre part. Or, la partie descriptive de létude nous montre que les évolutions réelles sont loin de confirmer cette vision : le bloc « reporting-clôture-construction de la prévision budgétaire », domaine du chiffre, continue à représenter 59 % du temps des contrôleurs, alors que le bloc « conseil de la DG réalisation détudes-suivi des risques » nen représente toujours que 28%.